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Le blog de Liens protestants, le journal protestant du nord

la succession apostolique : points de vue protestants (mai 2005)

21 Septembre 2009 , Rédigé par Liens protestants Publié dans #2005

Éditorial

 

 

La succession apostolique[1]

 

 

Le pape Jean-Paul II nous a quittés. Ces plus de vingt-cinq ans de pontificat  auront marqué l’Église catholique romaine et les relations œcuméniques. Ce numéro ne vise pas à revenir sur le pape Jean-Paul II, sur sa personne, sur ses écrits et son action. A l’heure où vous lirez ces lignes, les cardinaux ont déjà cArrestation et reniement de Pierre (sarcophage paléochrétien) Arleshoisi un successeur à Jean-Paul II. Un nouveau pape, un nouvel évêque de Rome, le 265ème de la liste[2], depuis l’apôtre Pierre censé être le premier. Le pape serait donc le successeur de l’apôtre le plus illustre. Si nous ajoutons le verset biblique bien connu « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église », l’autorité du pape devient alors indiscutable ! Tout ceci paraît donc clairement établi et ne semble guère laisser de place à la discussion.

Mais qu’en pensent les protestants réformés que nous sommes pour la plupart ? Nous qui sommes dépourvus de succession apostolique contrairement à nos frères anglicans et luthériens[3]. Cette situation a d’ailleurs réduit nos Églises à l’état de « simples communautés ecclésiales ». Cette succession apostolique, présentée comme une vérité établie, pose bien des questions.

Que signifie être successeur de Pierre ? La succession dite apostolique est-elle un élément fondateur de l’Église ou une relecture historique a posteriori ? Pierre fut-il vraiment le premier évêque de Rome ? Ou encore, une succession apostolique est-elle nécessairement une succession d’évêques ?

Consacrer un numéro à la succession apostolique n’est pas pour nous un moyen de polémiquer[4] mais l’occasion de nous poser deux  questions majeures : Celle de la fidélité de l’Église et celle de l’autorité dans l’Église.

 

 

LP



[1] Les circonstances nous amènent à reporter le numéro annoncé sur le monde orthodoxe.

[2] Si vous ne comptez qu’une fois le pape Benoît IX qui connut trois pontificats et si vous écartez les antipapes Léon VIII et Benoît V, le nouveau pape sera alors le 361ème de la liste.

[3] La validité de la succession apostolique des luthériens est contestée par l’Église romaine.

[4] Selon la légende, Jeanne, une femme papesse aurait été élue en l’an 855. Elle fut confondue en accouchant puis condamnée à mort. En 1561, le théologien protestant et ami de Calvin, Théodore de Bèze, fit de l’existence de la papesse Jeanne un argument contre la légitimité de la papauté romaine.



SOMMAIRE

Un pape est mort, un autre pape est appelé à régner (en ligne)
Simon alias Pierre, vous connaissez ? (en ligne)
La sucession apostolique : ce qu'en dit l'Eglise catholique
La sucession apostolique : ce qu'en disent les Eglises luthériennes et anglicanes


RÉflexion

 

« Un pape est mort,
un autre pape est appelé À régner
[1] »

Comment demeurer l'Église de Dieu ?

 

                Quand elle n’est pas maquillée en histoire sainte, l'histoire de l'Église et des Églises nous oblige bien évidemment à nous poser cette question : comment demeurer l'Église de Dieu ?

                Comment en effet oser affirmer que l'Église demeure l'Église de Dieu par le strict respect des règles d'une institution ecclésiastique ? Bien sûr, de telles règles sont indispensables, sous peine d'inviter les amateurs de putsch à chaque décès pontifical. Mais ce strict respect de règles nécessaires peut-il garantir davantage que la légitimité d'une procédure ? Or l'Église de Dieu ne saurait se rassurer à si bon compte. Que l'on se souvienne ici des protestations désespérées du prophète Jérémie devant l'aveuglement et l'incroyable suffisance, prétendument religieuse, de la classe dirigeante, roi, ministres et courtisans : « Ne croyez pas à ce slogan trompeur : C'est ici le temple du seigneur, le temple du seigneur, oui le temple du seigneur ! (Jér. 17.4) ».

 

                La papauté, comme toute institution, a une histoire. Et cette histoire a connu des moments d'opacité, voire des scandales. L'Église n'a pas échappé d'office à des concurrences entre candidats au pouvoir, au point qu'elle a eu à régler par exemple un problème de légitimité entre plusieurs papes simultanés. Par ailleurs, elle s'est lourdement enfoncée dans ce que les historiens appellent la Querelle des Investitures, c'est-à-dire dans une lutte impitoyable pour faire admettre la prééminence non seulement spirituelle mais temporelle du pape sur l'empereur du Saint empire romain germanique (sic) et a fortiori sur les souverains, les dictateurs, les présidents de tout poil. Cette lutte pour le pouvoir convenait-elle à l'Église de Dieu ? Il est permis d'en douter ! On peut, pour tenter de comprendre, remonter jusqu'à l'époque de l'empereur Constantin Ier. Car c'est la conversion au christianisme de cet empereur qui a mis fin aux persécutions contre les chrétiens et, par voie de conséquence, a provoqué l'altération d'une foi chrétienne vécue aux risques et périls de ses adeptes en une appartenance rassurante à la religion dominante, voire à la religion de l'Empire ou de l'État. Depuis Constantin dit le Grand, les Églises ont souvent pratiqué une stratégie consistant à placer quelques représentants dans les coulisses du pouvoir, à moins de pouvoir asseoir un cardinal dans un fauteuil de premier ministre. On ne peut honnêtement nier ces pages de notre histoire nationale, ni affirmer tout de go qu'à l'intérieur de l'Église, il y va tout autrement. Il est permis, sans pour autant donner dans l'anticatholicisme, de ne pas tenir pour certain que seul le Saint Esprit opère dans la désignation d'un nouveau pape. Force est de reconnaître que la composition du conclave (l'assemblée des cardinaux électeurs) relève de considérations complexes, destinées à assurer des dosages savants et, finalement, à constituer une majorité conforme aux orientations du pape en fonction. C'est lui, le pape, qui nomme souverainement les électeurs de son successeur. Les médias ne se font pas faute de commenter politiquement ces désignations et de jouer au jeu des pronostics sur les papabile.

 

                L'Église romaine n'est certainement pas la seule à connaître ce genre de problèmes et à en pâtir, même si l'ancienneté de la tradition et l'unicité du pape confèrent une importance incomparable à cette élection par un corps électoral émanant des cinq continents. Il incombe à tout ce qui se déclare Église de Dieu de veiller en permanence sur les rapports réels avec le pouvoir de l'État, qu’il y ait ou non un concordat ou une loi pour donner un cadre et un contenu juridiques à ces rapports.

 

            Mais précisément, le fait que toutes les institutions ecclésiastiques ne puissent se prétendre immunisées contre un fonctionnement trop semblable à celui des sociétés humaines, voilà qui pose dans son acuité la question de la continuité de la mission de l'Église, du maintien de la légitimité dont elle se prévaut et dont elle ne saurait se passer. Nous touchons là à une problématique fort ancienne, à laquelle saint Irénée a tenté de faire face en développant une théorie de la succession apostolique. Si les apôtres, plus Paul, sont considérés comme des témoins indiscutables de l'identité réelle de Jésus, comment demeurer l'Église de Dieu née de leurs témoignages, une fois disparu le dernier témoin ? En bref, il s'agit en principe pour une Église de se donner une garantie et de faire reconnaître cette garantie non seulement dans ses rangs mais à l'extérieur.

 

                C'est bien le sens originel de ce que la théologie appelle la Tradition, avec une majuscule. La Tradition, c'est d'abord une action de transmission avant que d'être la masse de matériaux divers et en principe homogènes de doctrine, de règles, d'institutions. Il faut bien transmettre le « message », transmettre aussi les charges qui sont confiées au  « ministre ». Il faut bien réglementer institutionnellement cette opération complexe de transmission, en particulier lorsqu'il s'agit du sommet... Quand il y a un sommet : autrement dit une Église se définissant comme une pyramide dont la « pointe » supérieure affirme une relation infaillible avec la source. Cette réglementation a donc adopté le terme de succession. Il s'agit d'assurer la succession apostolique. Mais ce terme « apostolique », inconnu du Nouveau Testament, sert en quelque sorte à titulariser une institution comme on titularise un fonctionnaire, au lieu de maintenir posée la question de la fidélité de l'Église.

 

                La théorie d'Irénée, adopté et conservée par l'Église romaine au fur et à mesure de sa structuration pyramidale et de la surélévation paradoxale de l'évêque de Rome sur ses « frères évêques » consiste en bref à institutionnaliser la notion de collège apostolique auquel aurait succédé un collège épiscopal.

 

                Mais un fait peu connu mérite d'être dûment pris en considération : jusqu'à preuve du contraire, l'adjectif « apostolique » est ignoré jusqu'à la fin du IIe siècle. Autrement dit, les Églises issues de la prédication des apôtres et d'autres disciples, ne se légitimaient pas elles-mêmes en affirmant qu'elles portaient la bonne estampille, qu'elles étaient  « apostoliques ». Ceci pour une raison massive : les apôtres, par définition, n’ont pas de successeur ! Leur rôle de témoins, en principe directs (Paul étant l'exception), est forcément limité dans le temps et intransmissible. Cette considération a incité les premières communautés de disciples à mettre par écrit, avec un soin scrupuleux qui n'excluait pas une actualisation, d'abord des paroles (logia) de Jésus, puis des récits d'épisodes (guérisons, exorcismes, prédication dans une synagogue ou harangues en plein air). L'actualisation et la liberté avec laquelle les rédacteurs des évangiles choisissaient le moment de la vie de Jésus auquel attribuer telles paroles du rabbi traduisent une volonté délibérée de s'adresser à des auditeurs et des lecteurs pour les appeler à la foi, à une foi conséquente, génératrice de comportements significatifs. Ainsi se constituera progressivement ce qui s'appellera le Nouveau Testament, considéré comme le témoignage incontournable des apôtres.

 

Ce sont les conflits entre Églises, plus précisément entre les patriarcats produits par cette structuration pyramidale imitée de la société civile avant que d'être présentée comme d'institution divine, ce sont les conflits internes à une Église pas encore totalement centralisée qui ont réquisitionné l'adjectif  « apostolique » pour en faire un label de légitimité. C'est pourquoi, de nos jours, de nombreuses Églises, voire des sectes, s'emparent de ce label.

 

                À l'inverse, on peut s'étonner que l'Église romaine ait privilégié un autre qualificatif pris dans les quatre notes ecclésiastiques de la Tradition (à savoir : l'Église est une, sainte, catholique et apostolique) en se désignant comme l'Église catholique, c'est-à-dire universelle, en ajoutant « romaine », ce qui restreint de facto cette dimension universelle, sans que Rome renonce pour autant à se dire l'unique Église légitime.

 

                Les chrétiens non catholiques seraient sans doute nombreux à se réjouir que le pape qui est appelé à succéder à Jean-Paul II soit une sorte de Jean XXIII. Ce pape-là, en convoquant un concile dit « œcuménique » (ou les non-catholiques étaient des invités, fort bien traités mais seulement spectateurs des délibérations et interlocuteurs hors séance) a fait réapparaître l'idée que l'autorité dans l'Église ne saurait être que collégiale ; que cette autorité est expressément invitée à animer une Église-servante plutôt que donneuse de leçons, une Église-témoin et non un concessionnaire exclusif. Osons dire, en guise de dernier mot, que le monde a besoin de tels témoins d'une Vérité qui s'offre encore et plus que jamais à tous. Et que ce besoin, cette pauvreté du monde appellent une telle Église, non un magistère au-dessus de tout jugement. Alors, protestants mes frères (et mes soeurs !), il nous faut prier assidûment pour le nouveau pape !

 

Etienne Babut

 


[1] Cette formule quelque peu irrespectueuse reproduit le début d’une comptine dont les contemporains de l’auteur de cet article se souviennent : « Le pape est mort, un autre pape est appelé à régner. – Araignée ? quel drôle de nom ! Pourquoi pas coléoptère (ou libellule, selon les versions) ou papillon ?


 

 

Simon, alias Pierre, vous connaissez ?

 

Oui, bien sûr ! Son nom apparaît près de 150 fois rien que dans nos quatre évangiles et dans la première moitié du livre des Actes. L'apôtre Paul, lui, le plus ancien des « écrivains » de ce qui deviendra le Nouveau Testament, l'apôtre Paul ne le nomme que deux fois, en tout et pour tout ! Une première fois en Galates 2.1-10, pour évoquer sommairement un partage de l'espace ouvert au porteur de l'Évangile. Avec Jacques (le frère de Jésus, pas le fils de Zébédée) et Jean (l'autre fils de Zébédée), Pierre prêchera aux « circoncis », c'est-à-dire aux juifs ; et Paul, reconnu apôtre bien qu'il n'ait jamais fait partie des Douze, Paul est convaincu d'être expressément envoyé par Dieu pour annoncer l'Évangile aux « incirconcis », autrement dit à tous les non-juifs. La scène ainsi racontée se déroule à Jérusalem ; Pierre n’y est pas le numéro un de la communauté de Jérusalem, encore moins d'une Église universelle, mais il fait partie d'un triumvirat avec Jacques et Jean nommés ci-dessus. Quelques versets plus loin (Galates 2.11ss), Pierre se trouve à Antioche, ce qui, étant donnée l'affectation de Pierre aux « circoncis » et l'orientation missionnaire de la communauté d'Antioche, ne s'explique guère que par une élimination. En fait, Jacques, frère de Jésus, restera seul à la tête de l'Église de Jérusalem, une Église apparemment plus occupée par ses relations avec les autorités religieuses juives et avec les autorités romaines que par l'annonce de l'Évangile urbi et orbi comme on dit aujourd'hui à Rome. À Antioche, l'attitude de Pierre paraît à Paul si flottante qu'elle provoque de sa part une vive remontrance. Bref Pierre n'exerce manifestement plus de leadership. Il n'est même pas mentionné (I Corinthiens 3) comme leader d'un courant comme le sont Apollos et, bien malgré lui, Paul lui-même.

 

            L’Évangile de Marc, le premier du genre, situe Pierre parmi les quatre premières recrues de Jésus, puis, avec les deux fils de Zébédée, dans le trio des plus proches « suiveurs » de Jésus, seuls autorisés à voir Jésus transfiguré, seuls appelés, en vain hélas, à veiller avec Jésus pendant la nuit de Gethsémani. L'évangile de Marc est globalement très sévère pour les Douze et il ne ménage pas davantage Pierre. Pierre est, certes, le premier à dire tout haut que Jésus n’est rien moins que le Christ, mais tout de suite après (Marc 8.32), il « se plante » lourdement en croyant pouvoir préciser à Jésus ce qu'il a à faire en sa qualité de Christ (Messie). C'est alors à Pierre que s'adresse le terrible « Derrière moi, Satan ! » (8.33), à Pierre qui, justement, aimait bien se mettre en avant, devant les autres et se persuader d'être dévoué plus que les autres à Jésus (Matthieu 26.33). Pourtant, même prévenu par Jésus (Marc 14.30s), Pierre ne peut résister à sa peur et renie Jésus trois fois (14.66ss).

           

            C’est l’Évangile attribué à Matthieu, et lui seul, qui contient le célèbre Tu es Pétrus (Tu es Pierre, cf. Matt. 16.18s.). Cette parole, attribuée à Jésus par le seul évangile qui emploie le mot « église », sera progressivement exploitée par l'Église d'Europe occidentale, et par elle seulement, pour faire de Pierre le premier évêque de Rome. Pourtant le Nouveau Testament ignore pareille promotion et cette institution d'une Église centralisée, pyramidale, dépositaire exclusive de la révélation. Et pour cause ! Si la venue de Pierre à Rome est jugée possible, peut-être même probable, elle n’autorise pas un pareil postulat ecclésiologique. La tradition de l'Église romaine elle-même retient l'année 64 comme celle de la mort violente et de Pierre et de Paul, par la volonté de Néron, cet empereur paranoïaque. Or à cette date (64) et même plus tard comme le montre l'épître aux Éphésiens (qui est plutôt une encyclique adressée à tous les Chrétiens (cf. 1.1), c'est-à-dire vers l'an 80, les Églises locales ne sont pas encore organisées en diocèse et l'on n'a pas encore inventé ce qui sera appelé par les historiens l'épiscopat monarchique. Les quatre ministères jugés structurellement nécessaires à l'assemblée de l'Église sont ceux des apôtres, des prophètes (non pas des « prédiseurs » d'avenir mais des proclamateurs de la Parole de Dieu), les évangélistes (des missionnaires) et des pasteurs-cathéchètes (Éphésiens 4.11-12) : tous ministres de la Parole. Il n'est pas question d'évêques, ni de clergé ; on ne trouve aucune mention de sacrement, uniquement administrable par des détenteurs exclusifs du pouvoir de distribuer du sacré. Dans les années 80, donc, l'Église vit et se répand sans structure institutionnelle centralisée, sans la moindre place faite à l'idée, aujourd'hui intouchable, d'une primauté de Pierre sur les évêques (même dans leur propre diocèse) considérés collégialement comme les successeurs des apôtres, sans l'idée que Pierre puisse avoir des successeurs. Il faudra attendre Irénée (mort au début du IIIe siècle) pour adopter sa théorie de l'épiscopat monarchique et du « collège épiscopal » déclaré successeur du « collège apostolique » (cf. dans ce numéro, l’article intitulé Comment demeurer l’Église de Dieu ?). Et il faudra attendre encore longtemps avant que ne se développe la théorie de la primauté de l'évêque de Rome : ambition qui a joué un rôle dans le grand schisme d'Orient (1054).

           

            Pierre apôtre est ainsi devenu, malheureusement, non pas une « pierre angulaire » mais une pierre d'achoppement dans les relations de l'Église romaine avec les Églises orthodoxes, avec la communauté anglicane et avec les Églises protestantes. Ni la signature hautement médiatisée d'une Déclaration commune sur la justification par la foi entre Rome et la Fédération luthérienne mondiale, ni l'adoption d'une charte œcuménique européenne (restée pratiquement confidentielle !) n'ont rien changé à cette situation, que beaucoup, chrétiens et non chrétiens, jugent scandaleuse à juste titre.

            Heureusement, la communion fraternelle est possible à la base, là où des femmes et des hommes se veulent d'abord disciples du crucifié-ressuscité et deviennent ainsi des condisciples, non les militants de chapelles rivales se réclamant d'un Pierre, d'un Paul ou de tel leader charismatique. Je me sens proche d'un Pierre non pas hiérarque mais disciple parmi d'autres, ardent et maladroit, zélé et capable de dérobade, de fuite, d'un sommeil profond comme pendant la nuit de Gethsémani, d'un Pierre qui, pardonné malgré son triple reniement, peut se dire et répéter : « Seigneur, tu sais que je t'aime » (Jean 21.15-17).

 

E. B.

 



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